Le bal des vampires

1967 – 1h 48min – Comédie - Epouvante
Cycle - Frissons et Comédie
Réalisateur - Roman Polanski
Avec : Roman Polanski, Jack MacGowran, Sharon Tate, Ferdy Mayne
Nationalité : Etats-Unis
Date de projection : 29/11/2018
Salle 1 – 20:30

Le Bal des vampires est un film réalisé par Roman Polanski et sorti en salles en 1967. Produit par les studios MGM, le film est le deuxième volet (mais comique, celui-ci) d’une trilogie fantastique, entamée par Polanski avec Répulsion (1965) et terminée avec Rosmeray’s Baby (1968).

The fearless vampire killers (titre original) est la première parodie de film de vampires. Tous les codes des films du genre sont repris et notamment ceux qui caractérisent les productions du studio anglais Hammer, qui connaît alors un véritable âge d’or, notamment grâce au succès international du Cauchemar de Dracula, 1958, qui réunit déjà ce qui constituera un trio culte : Terence Fischer (réalisateur), Christopher Lee (qui jouera à de multiples reprises le comte Dracula) et Peter Cushing (interprète de Van helsing le chasseur de vampires). Perfectionniste, Polanski cherche à dépasser les maîtres du genre : il exploite au mieux les nouvelles techniques de réalisation, tourne jusqu’à soixante-dix prises pour certaines scènes et va jusqu’à reproduire un intérieur traditionnel juif d’Europe centrale du XIXe siècle jusque dans les moindre détails .

Le film fait donc peur mais les subtils détournements des codes du genre et les gags qui ne manquent pas de désamorcer les moments de tension horrifique en font une véritable comédie –  d’ailleurs sous-titrée Pardon Me, But Your Teeth Are in My Neck , soit « Pardonnez-moi mais vos dents sont dans mon cou ». Et que dire des personnages ! Le professeur Abronsius, au physique évoquant davantage un mélange d’Einstein et du professeur Tournesol que Van Helsing, et le maladroit et infantile Alfred, joué par Polanski lui-même, sont comme «Don Quichotte et Sancho Pança au pays des Carpates». Ils y affrontent le comte von Krolock (équivalent du Dracula interprété par Christopher Lee), gêné dans ses projets d’étendre son empire et de développer sa dynastie par l’homosexualité de son fils, afin de libérer Sarah, la (fausse) ingénue, plus intéressée par le luxe que par le pur et naïf Alfred.