Il était une fois dans l’ouest

1960 – 2h 55min – Western
Cycle - Western
Réalisateur - Sergio Leone
Avec : Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale, Jason Robards
Nationalité : Etats-Unis Italie
Date de projection : 19/01/2017
Salle 1 – 20:30

Répliques cultes, musique culte, acteurs cultes, Il était une fois dans l’ouest est le film de tous les superlatifs. Son générique de 14 minutes est par exemple le plus long du cinéma. Sorti en 1969, le film est un immense succès en Europe, et en particulier en France où il a été vu par près de 15 millions de spectateurs. C’est le troisième plus grand succès de l’histoire du cinéma en France, derrière Titanic et La Grande Vadrouille. Sergio Leone est considéré comme le maître du western spaghetti. Ces films, souvent tournés en Europe par des réalisateurs italiens, revisitent le mythe américain et portent un nouveau regard sur l’Ouest, moins manichéen, plus sombre et violent, beaucoup plus proche de la réalité que les films avec John Wayne par exemple… Il était une fois a été tourné à Monument Valley (comme La Chevauchée Fantastique) mais aussi en Andalousie. Après une première trilogie terminée par Le Bon, la Brute et le Truand, Leone ne voulait plus réaliser de western et avait commencé à préparer aux Etats-Unis le tournage de Il était une fois en Amérique. C’est alors que lui vient l’idée de la trilogie des Il était une fois…. Le film multiplie les savants cadrages qui restent dans l’inconscient collectif comme indissociable des duels au 6 coups. Contre-plongée, plans serrés, caméra placée sous un angle insolite allongeant les silhouettes ou remplissant l’écran d’yeux présentés en très gros plans. Les 11 premières minutes, sans paroles ni musique sont une leçon de cinéma. Sa façon de filmer a influencé une génération de réalisateurs et d’auteurs de bande dessinée. Charles Bronson, sollicité depuis longtemps par Sergio Leone, accepta enfin d’interpréter Harmonica, énigmatique mexicain. Un de nous : Il joue de l’harmonica, mais il joue aussi de la gâchette. Sergio Leone tenait aussi absolument à engager Henry Fonda, dans un contre-emploi complet de tous ses rôles précédents d’homme droit, honnête et bon. Sa composition de brute sanguinaire et insensible explique peut-être en partie l’échec commercial du film aux Etats-Unis. A notre grand regret, la seule des trois vedettes de son précédent film, Le Bon, La Brute et le Truand, à avoir refusé de jouer l’un des trois tueurs de la scène d’ouverture est Clint Eastwood, ne voulant pas mourir dès le début du film et soucieux de conserver une notoriété qu’il devait pourtant à Sergio Leone. La galerie de portraits présentée dans ce film est saisissante. Les personnages ont de vraies gueules de cinéma, et Claudia Cardinale est époustouflante dans son rôle de veuve convoitée. Indissociable du film, la musique d’Ennio Morricone en est un des éléments essentiels. Composée avant le tournage, elle était diffusée à plein volume sur le plateau et a certainement influencé la chorégraphie des duels. La musique et les images se nourrissent l’une et l’autre pour obtenir le ballet de mort voulu par Sergio Leone. Chacun des personnages principaux est annoncé par un thème musical dont le plus célèbre se résume à quatre notes d’un harmonica désaccordé… Cette partition légendaire a obtenu autant de succès que le film, classée dans les hit-parades français pendant plus de trois ans.