Gladiator de Ridley Scott sort aux Etats-Unis en 2000 et obtient 5 oscars.
Le film ressuscite le genre peplum oublié depuis
« Spartacus », film majeur de 1960. Ridley Scott met en scène une histoire fictive. Il crée le personnage de Maximus sur le modèle de Spartacus. Historiquement Marc Aurèle n’est pas étouffé par son fils. Commode devenu empereur, l’un des plus cruels de l’histoire romaine (avec Néron et Caligula), meurt en réalité assassiné par un esclave en 192.
Mais ce qui importe au cinéaste c’est Maximus devenu gladiateur, personnage énigmatique et qui semble invincible. Ridley Scott réalise un film au souffle épique et romanesque donnant à Russell Crowe un de ses plus beaux rôles.
Et si aujourd’hui encore Gladiator reste une icône, il le doit à un peintre d’histoire qui eut un immense succès au XIXè siècle, spécialement aux Etats-Unis : Jean -Léon Gérôme né à Vesoul en 1824. Ridley Scott décide de revenir au peplum en voyant un tableau de Gérôme « Pollice verso » (1872), exposé au musée de Phoenix. Dès le début du XXe siècle Les metteurs en scène ont été sensibles à l’efficacité de la mise en scène du peintre. La redécouverte de Gérôme et des liens de son oeuvre avec le cinéma a eu lieu grâce à une exposition franco-américaine au musée d’Orsay en 2011.
Ainsi Ridley Scott nous livre un grand film qui fait revivre la Rome antique et le peplum.