Deuxième film de Michel Gondry après « Human nature », Eternal
sunshine of the spotless mind, est avant tout une histoire d’amour qui « débute au stade critique où un homme et une femme ne peuvent plus se supporter, puis remonte à la source de leur amour… et repart en sens inverse, leur permettant ainsi de revivre leur idylle avec, désormais, la claire conscience de ce qui les menace ».
La profession ne s’y est pas trompée : 14 nominations (Oscars, Césars, Golden Globes…), 4 prix dont l’Oscar du meilleur scénario original.
Le titre, qui signifie littéralement « L’éclat éternel de l’esprit immaculé » est emprunté au poème Eloisa to Abelard, écrit par Alexander Pope au 18e siècle.
Les rôles de Jim Carrey et Kate Winslet sont clairement distribués à contre-emploi : loin de ses habituelles performances comiques et grimaçantes, Jim Carrey est surprenant de justesse et de retenue dans le rôle de Joël, plus proche de son rôle dans « The Truman show » que de son exubérance dans « The Mask ».
Kate Winslet, quant à elle, est époustouflante dans son personnage fantasque et coloré, croquant la vie à pleines dents, aux antipodes de la jeune fille bourgeoise et rangée de « Titanic ».
Petit clin d’œil aux seconds rôles des futures stars Kirsten Dunst, Mark Ruffalo et Elijah Wood qui s’en donnent à cœur joie en trio sous l’emprise de l’alcool et de drogues autour d’un Jim Carrey allongé et branché à une machine.
En résumé : « Un film de fou (Gondry, maître du vidéo-clip composite à tendance Björk), écrit par un fou (Charlie Kaufman, scénariste génialement éclaté), avec le plus grand fou du monde dedans (Jim Carrey) » mais surtout un film follement romantique et émouvant !